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Le blues de Hong-Kong
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30 mai 2012

Episode 2: Froid

Quelque part en arctique, 1994

 

                Le professeur Abbott, reconnu comme étant l’un des plus éminents scientifiques canadien de sa génération, avait repéré lors de l’une de ses expéditions en arctique une sorte d’ancien navire de guerre congelé dans un énorme iceberg… Le réchauffement climatique infligé à la planète durant ces dernières années avait fait fondre une grande partie de l’iceberg et avait permis de distinguer nettement en son sein un vieux sous-marin. Le professeur prévint les autorités canadiennes et mit sur pied une expédition afin d’extraire et d’analyser le contenu dudit sous-marin. Peut être représentait-il un danger écologique quelconque... Les travaux commencèrent quelques mois plus tard. Le professeur Abbott mena avec succès cette opération.

La surprise fut de taille lorsque son équipe et lui-même purent identifier le submersible : il s’agissait d’un U-boot Allemand de type 26, un prototype datant de la fin de la seconde guerre mondiale qui n’avait en théorie jamais été opérationnel.

                Une machine extraordinaire, encore en phase de test, avait été acheminée de l’université de Montréal jusqu’à la base polaire du professeur. Cet engin à la pointe de la technologie devait être capable de reconstruire les cellules explosées par les effets de la congélation, nanotechnologie à l’appuie. Du sous-marin, cinq personnes seulement furent ramenées. Les autres membres qui constituaient l'équipage de l'Untersee-boot étaient soit trop grièvement blessées ou mutilées par la glace, soit morts dans des conditions étranges et atroces[1]. Cinq donc, étaient en théorie capable d’être ramené à la vie.

Une fois les navires et ouvriers spécialisés fédéraux partis, le professeur Abbott et son équipe se lancèrent dans les opérations de dé-cryogénisation. L’opération réussit sur un seul des cinq individus ramenés à bord. Les autres cadavres furent rapatriés immédiatement plus en aval dans la ville la plus proche[2] et la plus équipés pour pratiquer une autopsie complète.

 

                L’équipe du professeur était composée d’une trentaine de scientifiques. Ils utilisaient fréquemment cette base pour diverses missions d’observation, principalement pour des études sur la fonte des glaciers et divers relevés météorologiques. Plusieurs petites bâtisses éparses composaient le camp : station d’émission pour la radio, hangar, laboratoire, logements et divers locaux techniques. L’un des locaux technique fut aménagé pour l'unique survivant. Il se remettait assez bien du traitement, et, après une dizaine de jours, le professeur Abbott jugea le moment venu de lui parler. Il se devait de lui expliquer certaines choses. Il entra dans sa chambre, et vit qu'il avait remis son ancien uniforme. Une plaquette sur l’épaule l’identifiait sous le grade de colonel. Son nom était également écrit dessus : Schlemt.

Le professeur parla longuement avec lui. Cinquante années d’événements ne pouvaient se raconter en quelques heures... Le colonel fut obliger d’admettre la vérité devant les preuves du professeur et ce, à la grande surprise de ce dernier, Schlemt accepta assez facilement la vérité.

Les semaines passèrent, et le professeur surveillait toujours très attentivement l’état psychologique de l'allemand décongelé.

 

               Un soir comme tous les autres.

Le professeur était en train de discuter avec le colonel qui tout au long de son séjour ne manifesta jamais la moindre animosité. Il lui fit part de son avis sur la future destruction de l’environnement par l’homme et ce sans que la majorité de la population ne s’en inquiètent réellement.

-         Arr. De mon temps, nous étions solidaires. Notre objectif est, ou du moins était, de construire une nation unie !!! Et grande et blonde aussi, mais cela est un détail. Quoi qu’il en soit, le monde moderne que vous me décrivez semble manquer cruellement de cohésion. Si le Reich l’avait emporté…

-         Ne parlez pas de malheur colonel.

-         Che plaisantais, bien sur… Che n’ai jamais pu sentir ce petit moustachu.



[1] Ha ha ! Vous flippez déjà ?

[2] Chercher sur un Atlas, je n’en ai pas à porté de main.

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